01/08/2017 : ONJUVA - PUROS
Panne de briquet mais coup de chance, il reste des braises de la veille, nous aurons droit au café chaud. Petit dej' en compagnie d'un âne et d'un écureuil, dans ce silence qu'on apprécie chaque jour, jamais aucune pollution sonore si ce n'est le bruit des animaux et les voix des Himbas qu'on entend au loin. Départ pour Puros, on a le choix entre piste identique à celle d'hier (5h) et une autre plus praticable (2h). Comme on a envie de profiter du canyon, le choix est vite fait. Et quel pied ! On traverse un vaste désert très aride cette fois, poussière et cailloux, très peu d'arbres. Les montagnes sont rouges, parfois striées de jaune, noir...
Nous laisserons des fournitures scolaires dans cette école
Dans ce petit "shop" au milieu de nulle part, pas une goutte d'eau à vendre. Pas contre, de la bière à gogo et fraîche !
On arrive à Puros.... c'est le sable blanc qui domine, avec une traînée d'arbres qui longent la rivière à sec, encore un paysage époustouflant.
Sèche linge 100 % naturel, obsolescence néante.
On trouve le camping Omenje dont nous avait parlé Jacky à Opuwo où nous pensons passer la nuit. Une dame est là, à attendre sous son arbre, à la "réception" seule au milieu du désert... c'est une Herrero, vêtue de son boubou en forme de corne et d'une belle robe longue colorée. Il y a bien un village Himba spécial touristes, village trop parfait pour être authentique. Il semble qu'ici vive une majorité de Herreros. On lui achète du gaz oil dans de vieux bidons d'eau de 5l, elle nous aide à faire le plein. Scène cocasse.
On part vers le canyon (qui prend la direction de l'océan, à environ 40 km) non signalé par le guide mais vanté par un touriste allemand. On passe devant une école au milieu des dunes... Arrêt pour laisser nos derniers cahiers, crayons de couleur, gommes aux deux jeunes instits qui sont ravis. Puis découverte de cette piste qui suit la rivière pas tout à fait à sec, on la remonte durant 1h, et surprise, des éléphants dont un qui passe à 15 m de la voiture, des oryx, des babouins dans cette coulée verte naturelle... En totale liberté, on est comme des enfants.
Celui-là nous est passé tout près, tranquillement...
Au fin fond du canyon, un incroyable lodge surplombe le canyon. Vu dantesque. Pas un touriste.
On rebrousse chemin car on a décidé de passer la nuit dans le canyon plutôt qu'au camping, dans un petit paradis terrestre. Plage de sable fin, roches rouges, petit cours d'eau et bruits d'animaux. L'inévitable feu de bois, nous seuls au monde (on n'a pas croisé l'ombre d'un touriste ni même l'ombre d'une voiture de la journée), on vit un vrai rêve.